17 de dezembro de 2025

UN ENFANT DISTRIBUE LA COMMUNION

Pendant la guerre de 1914, qui dura quatre ans, les armées italienne et allemande campaient près du village de Torcegno, dans la vallée de la Brenta.

À minuit, les Allemands entrèrent pour occuper l’église et le clocher, et emmenèrent comme prisonniers les prêtres qui s’y trouvaient, sans leur laisser le temps de retirer le Très Saint Sacrement de l’église.

Le matin, avant l’aube, la population reçut l’ordre d’évacuer le village, car la bataille allait s’y dérouler.

C’étaient des habitants chrétiens fervents, qui aimaient beaucoup leurs champs, leurs maisons et, plus encore, leur église.

Mais il n’y avait pas de remède : il fallait fuir.

« Sauvons au moins le Très Saint Sacrement », dirent-ils tous ; mais comment, puisqu’il n’y avait pas de prêtres ?

Ils décidèrent alors de choisir l’enfant le plus innocent et le plus angélique pour ouvrir le tabernacle et donner la communion à tous les présents, consommant ainsi toutes les hosties.

Au lever du soleil, tout le peuple était dans l’église, les cierges allumés sur l’autel, et l’enfant revêtu de vêtements blancs.

Avec une grande révérence, il monta les marches de l’autel, étendit le corporal, ouvrit la petite porte, prit le ciboire doré et, après que tous eurent récité le Je confesse, descendit à la balustrade et distribua les hosties jusqu’à ce que le ciboire fût vide.

Il purifia aussitôt le vase sacré avec le plus grand soin, joignit les mains et descendit les marches de l’autel comme un ange.

Portant Jésus dans leur cœur, tout le peuple se hâta de fuir vers les montagnes. Des larmes coulaient des yeux de beaucoup, il est vrai, mais l’âme était réconfortée par la nourriture divine.

Au petit « diacre », le Saint-Père Benoît XV envoya sa bénédiction et ses félicitations.


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