7 de outubro de 2025

FILLETTE, LÈVE-TOI !

Chers amis,
Salut Marie !

Nous offrons à nos lecteurs la publication de plusieurs histoires tirées du livre Trésor d’Exemples du Père Francisco Alves, C.Ss.R., publié par les Éditions Vozes en 1958.

« Exempla magis, quam verba, movent »
(Les exemples touchent davantage que les paroles.)

Remarque : Nous publierons les textes conformément à l’original, afin de ne pas altérer le sens voulu par l’auteur.

Présentation de l’auteur

Tout enfant aime écouter des petites histoires. À la maison, à l’école, au collège, à l’église, partout où ils se trouvent, les enfants deviennent tout calmes, attentifs, semblant même retenir leur souffle lorsqu’on leur raconte une belle histoire, un exemple édifiant.
Le curé, le missionnaire, la maîtresse d’école, la catéchiste — tous le savent par expérience.

Or, enseigner le catéchisme, diriger des réunions d’enfants de chœur, préparer cent ou deux cents enfants à la première communion sans leur raconter d’histoires touchantes, c’est courir à l’échec. Après quelque temps — une demi-heure tout au plus — ils s’ennuient, se désintéressent, veulent sortir, bavardent, jouent, se disputent : c’est l’anarchie, la débandade… Et crier, menacer, pincer ou tirer les oreilles ne sert à rien. Le lendemain, ils seront moins nombreux : les plus grands ne reviendront pas, les craintifs n’oseront plus entrer, les tout-petits comprendront peu et apprendront encore moins…

Et pourtant, il faut enseigner à la foule des enfants qui n’entendent jamais parler de Dieu, qui grandissent sans catéchisme, errant dans les rues, les vérités de la foi, les préceptes divins, la doctrine consolante du salut.
Comment faire pour que ces enfants toujours remuants et bruyants soient attentifs, ne bavardent pas, écoutent, prient, chantent, se tiennent tranquilles ?

Un moyen puissant d’obtenir silence, attention et intérêt consiste à leur raconter quelque exemple attrayant, suggestif, plein d’émotions, adapté à leur âge et facile à comprendre.
Les exemples, tels qu’on les trouve dans les livres, sont souvent courts, condensés… Ce n’est pas étonnant : qui achèterait ou lirait de gros volumes ?

Ainsi, la catéchiste, l’enseignant ou le prêtre qui veut les raconter doit d’abord lire, méditer, puis décrire et animer l’exemple, lui donner vie, couleur et mouvement, le rendre dramatique. Raconter avec aisance, c’est raconter avec les mains, les bras, la tête… parler avec les yeux, rire ou pleurer, effrayer ou enthousiasmer, faire rire ou tirer des larmes d’émotion : le plus suggestif, le plus pathétique possible !

Celui qui sait donner vie et chaleur à ses récits par le regard, l’expression du visage, les gestes du corps et le ton de la voix, celui-là possède les enfants et peut en faire ce qu’il veut.

Une fois l’exemple raconté, il faut profiter de la bonne disposition de l’auditoire : faire répéter l’histoire par un des enfants, y insérer ensuite un point de doctrine, une recommandation, une prière jaculatoire…

Dans cette collection, aucun exemple n’a été inventé par nous : ils sont authentiques, même si l’auteur n’est pas toujours mentionné. Plusieurs d’entre eux, d’ailleurs, sont racontés par différents auteurs avec de légères variantes — ce qui n’est pas un inconvénient. Le narrateur a toute liberté d’enrichir, de colorer, d’orner son récit. L’essentiel est que, dans son fond, l’exemple soit possible, vrai et doctrinal.

Enfin, nous souhaiterions vivement que cette collection se retrouve aussi entre les mains des mamans et des grands-mères, qui feraient un immense bien à leurs enfants et petits-enfants en leur racontant souvent ces belles histoires capables de former leur cœur et leur caractère dans le véritable esprit chrétien.

À Notre-Dame d’Aparecida, notre auguste Reine, nous consacrons cette petite semence de bien, en lui demandant de la faire croître et porter des fruits de salut parmi les enfants de notre cher Brésil.


FILLETTE, LÈVE-TOI !

Jaïre, chef d’une des synagogues de Capharnaüm, est dans une grande angoisse. Sa fillette de douze ans est gravement malade, et tout espoir de guérison semble perdu. Comme dernier recours, il s’adresse à Jésus. Il sait que le Maître vient de revenir de Gérasa et sort à sa rencontre.

— Seigneur, dit-il d’une voix suppliante, ma fille est à l’agonie. Viens, impose-lui ta main afin qu’elle guérisse et vive.

Le Maître, toujours miséricordieux et plein d’amour pour les enfants, consent aussitôt et se met en route. Mais la foule l’entoure et le presse tellement dans les rues étroites de la ville qu’il est retardé davantage que Jaïre ne l’aurait voulu — et plus que la maladie de la fillette ne le permettait.
Avant même d’arriver à la maison, des serviteurs viennent à leur rencontre et annoncent la terrible nouvelle : la petite est morte.

Pauvre père ! Plein d’espérance, il s’était adressé au Rédempteur ; en chemin, il avait vu croître sa foi en assistant à la guérison miraculeuse de la femme hémorroïsse ; mais toutes ses espérances s’effondrent. Il est trop tard. Elle est morte. Ses serviteurs ont raison : pourquoi encore déranger le Maître ?

Mais Jésus le console :
— Ne crains pas ; crois seulement, et ta fille sera sauvée.

Ils arrivent à la maison, plongée dans le deuil. Les pleureuses et les joueurs de flûte — coutume païenne introduite chez les Juifs — accomplissent leur office ; parents et amis entourent la famille.

— Pourquoi pleurez-vous et vous agitez-vous ? — dit Jésus. — L’enfant n’est pas morte, mais elle dort.

Ceux qui l’entendent se moquent de lui : ils ont vu le corps sans vie et savent qu’elle est morte. Ils ignorent que, pour le Seigneur de la vie, cette mort n’est qu’un bref sommeil dont le réveil est proche.

Jésus fait sortir tout le monde et entre dans la chambre funèbre, accompagné seulement des parents et de trois de ses disciples.
Sur le lit repose le corps inanimé, pâle et froid.

Il s’approche, prend la main de la fillette dans la sienne et dit avec autorité :
Talitha koumi ! Fillette, lève-toi !

Et, à la grande stupeur de ses parents, l’enfant se lève et se met à marcher.
Elle est ressuscitée, oui, et même complètement guérie, puisqu’elle commence aussitôt à manger.

Le miracle accompli, Jésus s’éloigne en recommandant le silence, voulant éviter les acclamations et les démonstrations d’enthousiasme. Malgré cela, la nouvelle du prodige se répand dans toute la région.

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